Septembre sonne l’heure de la rentrée des classes mais aussi du bilan de la saison estivale pour les professionnels du tourisme.
On le sait, ce secteur est extrêmement sensible à de nombreux facteurs externes. Alors dans ce contexte agité, il est plus qu’intéressant de faire le point et de constater les résultats de ce joyeux bazar.
Quel est le bilan de la saison estivale 2022 pour l’hébergement insolite ?
Le marché de l’hébergement insolite en 2020 et 2021
Si le tourisme avait pris un sacré coup de frein suite à la crise sanitaire, l’hébergement insolite (hors camping), avait tiré son épingle du jeu en 2020 au moment du déconfinement. Il faut dire qu’il se dote d’arguments imparables : destinations loin du tourisme de masse, pas ou peu de restrictions sanitaires, distanciation sociale, plein air, prestations privatisées (repas, spa…) etc. De sérieux atouts pour le tourisme franco-français qui avait été (légèrement) imposé. Bis repetita en 2021 avec des taux d’occupation extraordinaires et un engouement du public au top de sa forme.
Les nuits réservées dans des propriétés uniques sur Airbnb ont augmenté de près de 50 % au niveau mondial et de 63 % en France en 2021. Les hôtes d’hébergements uniques ont gagné près de 70 millions d’euros en France rien qu’en 2021.
Airbnb News – Juillet 2022
L’hébergement insolite début d’année 2022
Après un début d’année marqué par un nouveau pic de la pandémie, le conflit russo-ukrainien, la hausse du prix du carburant, mais aussi les élections présidentielles, de nombreux hébergeurs insolites affichaient une certaine inquiétude en ce début de saison touristique. Si Pâques se remplissait tranquillement, les réservations estivales ont tardé à arriver.
En effet, la booking window semble se raccourcir drastiquement et bousculer les habitudes.
La saison estivale 2022 de l’hébergement insolite
L’été a ensuite été placé sous le signe de la canicule, des incendies et de la sécheresse. Ces changements climatiques ont évidemment fait craindre des conséquences désastreuses sur le tourisme.
Contre toute attente, l’étude “Les vacances des Français en 2022” réalisée par Atout France, ADN Tourisme et les 13 CRT métropolitains, affiche un titre sans appel “2022 : Une très bonne saison touristique dans un contexte inédit” (tous types d’hébergements touristiques marchands confondus).
Pour en savoir plus : ADN Tourisme
Du côté de l’hébergement insolite
Le bilan à la mi-saison Airbnb annonce clairement le succès de cette catégorie de logements, tiny houses en tête.
Même si après 12 relectures pour une meilleure compréhension de l’analyse, ce sont des chiffres de 2021 qui viennent étayer les propos de 2022, l’article n’en est pas moins intéressant : Bilan mi-été : les îlots de fraîcheur et les logements uniques ont la cote.
La tendance se confirme également avec son alternative française et responsable GreenGo : 50% des réservations portaient sur des hébergements insolites en 2022.
La météo de l’été du côté des hébergeurs insolites
Les chiffres, c’est bien, mais rien de tel qu’une petite prise de température directement auprès des intéressés pour en savoir plus !
Dans cette première édition de la “météo de l’insolite” initiée sur Instagram lors d’un sondage, une trentaine de propriétaires d’hébergements insolites ont partagé leur ressenti suite à la saison estivale 2022.
Un très bon taux d’occupation a été enregistré (généralement supérieur à 80%), globalement identique ou plus élevé qu’en 2021.
Une clientèle majoritairement sympathique (bien que quelques aoûtiens aient été estampillés “clients relous”…) et un ressenti global de la saison clairement positif sont mis en avant.
Concernant les préoccupations, ce qui revient le plus souvent est lié aux changements climatiques avec 2 thèmes principaux : la chaleur et la gestion de l’eau.
Une nouvelle tendance se dégage également : le nombre de réservations de dernière minute. En conséquence, se pose la question de l’organisation du ménage, problématique importante des toutes petites structures. Cette caractéristique typique de l’hébergement insolite (en moyenne 3,2 hébergements par domaine – source Étude de l’Offre 2022 de l’agence Hôtes Insolites) engage également une discussion sur la gestion des arrivées tardives.
Perspectives pour l’arrière saison
Comme si cela ne suffisait pas, un nouveau programme des réjouissances a également fait son apparition : pénuries en tout genre (pour les idées de vinaigrette sans moutarde ça se passe par ici), inflation, renforcement des inégalités, crise du marché de l’influence (ah non, pardon, ça ça a un peu moins d’impact)…
Restons positifs ! Les intentions de départ en vacances pour les mois de septembre, octobre et novembre semblent encourageantes d’après l’étude précédemment évoquée “Les vacances des Français en 2022”.
À vous de jouer pour transformer l’essai de la basse-saison !